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Il y avait foule samedi soir dans les rues de Paris à l’occasion de la 12° édition de la Nuit Blanche.
Il faisait si doux que le simple fait de déambuler le long des monuments illuminés était déjà un grand plaisir.
Le Pont de l’Archevêché, croulant comme de nombreux autres ponts sous le nombre des cadenas d’amour. Au second plan Notre-Dame
Le Pont Neuf:
La Monnaie de Paris
Le Pont des Arts et l'Institut de France:
Le Musée d'Orsay et les préparatifs pour le feu d'artifice sur le quai Anatole France:
La Grande Chancellerie de la Légion d'Honneur:
Une centaine d’artistes œuvraient dans 5 grandes zones de la capitale, mais j’avais choisi de me concentrer sur les manifestations se déroulant sur les berges de la Seine.
Dès la descente du métro, c’est dans l’église Saint-Paul-Saint-Louis que j’ai pu revoir Un degré plus haut, une installation in situ, composée de quarante-deux sculptures s’élevant vers le haut de la coupole, œuvre de l’artiste plasticienne Dominique Lacloche. Il n'était pas 19H, c'était l'heure de l'office...
Créées à partir de feuilles de Gunnera Manicata ces sculptures délicates, élaborées à partir de résine, sont suspendues en spirale au-dessus du transept, se mouvant dans l’espace et oscillant lentement sous l’influence de l’air.
Je les avais vues en début de semaine, en me promenant dans le quartier du Marais:
Au sortir de l’église, à 19 h pétantes c’était le début officiel de la manifestation avec pendant près de trois minutes, un concert de centaines de cloches parsemées sur le parcours sur une idée de Martin Creed. Chacun pouvait s’y joindre avec cloches, clochettes et autres sonneries (y compris celle de on portable!)
L'une des manifestations parmi les plus spectaculaires se tenanit à la Monnaie de Paris qui présentait une œuvre incroyable du grand compositeur Stockhausen. Cette composition n’a été interprétée que cinq fois dans le monde entier… il faut dire que Stockhausen avait imaginé de faire jouer la partition par 4 instrumentistes d’un quatuor à cordes installés dans quatre hélicoptères en vol.
Les cordes de l’Elysian Quartet, se mêlaient aux vibrations et rugissements des pales des 4 hélicoptères qui devenaient ainsi eux-mêmes des instruments à part entière.
La musique était mixée dans les hélicoptères et au sol grâce à un système de retransmission en direct. Vraiment très frustrant de devoir se contenter de çà...
Cette performance au caractère unique et historique était donc diffusée en live à la Monnaie de Paris et sur le Pont-Neuf, puis rediffusée en boucle durant toute la nuit sur un grand écran devant lequel se pres .sait la foule car une file d’attente interminable s’étirait le long du bâtiment de la Monnaie de Paris .
Juste en face, de l’autre côté du Pont Neuf l’emblématique grand magasin La Samaritaine était exceptionnellement ouvert. Comme chacun sait les 48 000 m2 du bâtiment sont fermés depuis 2005 pour cause de vétusté. Sa transformation en en hôtel de luxe, bureaux et logements sociaux sera achevé en 2016.
A l'occasion de Nuit Blanche, onze photographes avaient eu accès au bâtiment et l'ensemble de leurs travaux était exposé samedi 5 octobre de 19 heures à 1 heure du matin.
Le Palais Bourbon:
L'Assemblée Nationale ouvrait au public les portes du Palais Bourbon (l'hémicycle, le salon Delacroix et la Bibliothèque) et de sa collection d’art contemporain. La foule faisait la queue pour pénétrer dans ce haut lieu de notre représentation nationale.
Alors j’ai traversé le Quai des Tuileries pour admirer la Place de la Concorde by night
et je suis revenue vers le Louvre :
En attendant minuit et le clou du spectacle, il faisait bon sentir la ville grouiller de monde, voir les consommateurs attablés aux terrasses des cafés et restaurants pour profiter de la douceur de la soirée. Les touristes s’affairaient devant les échoppes de souvenirs, des groupes d’amis pique-niquaient sur les berges réaménagées.
"C’est beau une ville la nuit" écrivait Richard Bohringer en 1988… çà l’est toujours surtout lorsqu’on se sent vivant au milieu des autres à toute heure du jour et de la nuit, lorsque tout est ouvert et que l’on peut à l’improviste faire ce qui nous passe par la tête sans craindre de trouver porte close !
Minuit approchant, le flot des curieux se pressait vers la zone entre le Pont Royal et la passerelle Solférino, sur le quai Anatole France ou sur le quai des Tuileries, juste en face du Musée d’Orsay. C’est là que se tenait l’immense barge amarrée au milieu de la Seine et à partir de laquelle l’artiste chinois Cai Guo-Qiang (concepteur des feux d’artifice de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin) orchestrait une ode aux amoureux sous la forme d’un événement pyrotechnique .
L’artiste invitait le public à vivre une « aventure d’un soir » sur la Seine. Des couples de toutes origines avaient été recrutés pour l'occasion. Dans ce spectacle en trois tableaux ( One Night Stand, Let’s Play, Sorry Gotta Go ) reliés par la musique de Tan Dun, les combinaisons d’explosions évoquaient une aventure sentimentale.
Je dois bien avouer n’avoir jamais vu (même en l’an 200 devant l’embrasement de la Tour Eiffel !) une telle merveille pyrotechnique! Que les photos sont mièvres en comparaison de la réalité!
Les salves de lumière et de feu ses succédaient.
A la moindre accalmie, le public applaudissait pensant que cela était terminé, mais tout reprenait de plus belle.
Chacun devait sans doute retrouver ses impressions enfantines d'émerveillement devant la débauche de couleurs éclatantes des différents tableaux créés par l'artiste.
Bien entendu j'ai des vidéos, mais laissez moi le temps de rentrer à la maison pour les traiter et les publier sur YOUTUBE.
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