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Éléphant moscovite
Pour ceux qui l’ignoreraient encore, mon absence de quelques jours était due à un voyage en Russie
Il va de soi que je vous en parlerai longuement et vous décrirai dès aujourd'hui le déroulement de cette magnifique croisière qui m'a menée de Moscou jusqu'à Saint Pétersbourg.
Cependant, je commence la semaine, comme à l'accoutumé, en évoquant les éléphants.
On en trouve même en Russie!
Celui que je vous présente est en porcelaine, je l'ai acheté à Moscou.
C'est à une soixantaine de kilomètres de la capitale de la Russie dans le petit village de Ghzel, que s'est développé, depuis le 14° siècle l'art de la poterie.
Puis, en 1724 s'ouvre à la périphérie de Moscou, sur la route menant à Ghzel, la première manufacture privée de céramique: celle d'Afanassi Grebenchtchikov, qui produisait des articles de majolique dont l'émail recouvre un biscuit poreux, épais, fait d'une argile blanche.
Les artisans de Gzhel aimaient à dire qu'il n'y a aucun bleu comme le bleu de leur ciel en Russie.
Ainsi est venue l'idée de transférer ce bleu sur la porcelaine blanche. Les décors sont peints sur l'émail à cru, les contours exécutés avec un colorant sombre délimitent les surfaces qui seront colorées
A la cuisson, la fusion de l'émail et des couleurs fixe celles-ci. Cette technique exige de l'artisan une véritable virtuosité, toute retouche étant pratiquement impossible. La peinture représente traditionnellement des fleurs, feuilles, herbes, animaux, oiseaux, des personnages ou bien des paysages architecturaux:
Au début du XIXe siècle, après cinquante ans d'existence, la majolique, coûteuse et demandant beaucoup de travail, cède la place à la demi-faïence ou «faïence commune».
Vint ensuite la période d’‘industrialisation où tout fut mécanisé et produit en quantité, puis la guerre et la révolution, faisant disparaître la production artisanale.
Des manufactures privées renaissent ensuite peu à peu produisant des articles de porcelaine épaisse décorée au cobalt aux formes plus simples. Ainsi a vu le jour la nouvelle porcelaine bleue et blanche de Ghzel que nous connaissons actuellement.
Les artistes travaillent sans esquisse préalable, en improvisation libre. Grâce à la richesse des nuances - de l'outremer au bleu très pâle - le bleu de cobalt donne l'impression de la polychromie.
Source ART POPULAIRE DE LA RUSSIE
Tags : bleu, russie, porcelaine, blanche, moscou
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Commentaires
Merci Benissa . La doc . épinglée à ton article est très intéressante : la céramique, bien sûr, mais aussi la dentelle et les contes .... Me suis moins attardée sur les jouets, faute de temps . Je pense que j'y reviendrai .
Bon début de compte rendu!!!!
majolique....tu sais que c'est du rital??????maiolica!!
Bises romaines
tu en trouves partout des éléphants !
je viendrai avec plaisir voir le compte-rendu de ton voyage
Magnifique... J'ai toujours admiré le travail de ces artisans, qui plus est sont artistes... Tout est à main levé... quel travail... Amitiés... Lulu66
Un éléphant russe!le contraire m'eût étonnée!!!je ne connaissais pas ce nom : majolique,joli,magique!cet éléphant bleu et blanc me fait penser aux petits objets ramenés de Hollande,j'aime beaucoup ces tons!
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la poterie est universelle, mais les éléphants en Russie, c'est plus étonnant... si l'on raisonne en termes d'inspiration forcément locale... il mesure comvien ce petit éléphant?