Si l'impératrice Catherine II avait fait construire le palais ALEXANDRE (voir ICI) dans la ville impériale de Tsarskoe Selo, c'est parce qu'elle-même y disposait d'un palais.

D'ailleurs, les parcs des deux palais se touchent et l'on peut baguenauder de l'un à l'autre pour découvrir ces magnifiques décors paysagers parsemés de folies: pavillons, gloriettes, grottes et autres éléments architecturaux  parfois extravagants. 

Alors promenons nous sous le soleil russe.

Le Parc du palais ALEXANDRE couvre 200 hectares.

Le petit pont chinois est un  pont cruciforme construit en 1779 au-dessus du canal. Il est agrémenté en son milieu d'une gloriette chinoise de brique laquée de couleur rouge framboise, jaune et bleue avec de hautes fenêtres vitrées. Le toît pointu est surmonté de boules formant une flèche.

Le grand pont chinois  est construit en granit rose et son parapet est formé de grands vases de pierre reliés par des grilles de fer imitant des branches de corail.

Le grand pont chinois relie les portes du palais Alexandre à la place d'honneur du palais Catherine.  

Le parc Alexandre comporte d'autres édifices qui ont été extrêmement endommagés par les allemands lors du siège de Léningrad et l'occupation de l'ancienne ville impériale Tsarskoe Selo. En 1937, le nom de la ville fut changé en Pouchkine pour honorer et commémorer le centenaire de la mort du grand poète russe Alexandre Sergueïevitch Pouchkine.

Pouchkine a fait ses études dans cette ville pendant 6 années (1811-1817), au Lycée Impérial. Plus tard, après son mariage avec Natalia Gontcharova, il s'installa dans une datcha tout près du palais Catherine. Il se promenait souvent dans ces jardins qui lui ont inspiré de si beaux vers. Son souvenir hante les allées et sa statue trône bien en vue dans le parc:

Le Grand Pont Chinois que nous venons de quitter, relie les portes du palais Alexandre à la place d'honneur du palais Catherine dont on aperçoit déjà les grilles :

La grande grille va nous donner accès à la grande esplanade devant le palais

Elle est surmontée de l'emblème de la famille Romanov: l'aigle bicéphale:

A travers les entrelacs en fer forgé et les motifs dorés des grilles, on distingue déjà la façade de couleur bleu ciel du palais Catherine:

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Ce palais, comme celui de Peterhof  a énormément souffert de la seconde guerre mondiale. Pas de la guerre en elle-même, mais plutôt de la politique de la terre brûlée menée par les troupes allemandes qui ont souvent laissé des champs de ruines derrières elles après avoir procédé au pillage. Le Reich avait la volonté d'anéantir tous les symboles de la civilisation russe: églises, monastères, bibliothèques, palais et monuments d’avant 1917

Dans le palais Catherine, une galerie est consacrée aux gravures et photos du palais en ruines:

La façade

L'enfilade des pièces

le grand escalier d'Honneur

des décombres et gravats partout

La reconstruction:

Le tri des pièces récupérées

Le déballage d'objets cachés, protégés, restitués à la Russie ou récupérés

la restauration des magnifiques parquets en marqueterie 

Lorsque l'on voit l'étendue des dégâts, on mesure l'incroyable travail et les sommes colossales qu'il a fallu pour reconstruire le palais, celui-ci et tous les autres ainsi que les merveilleuses cathédrales et autres monuments qui émerveillent le visiteur et lui donne un aperçu des splendeurs de la Russie.

A demain pour la visite du palais Catherine.