• Samedi poésie: Daffodils - William Wordsworth

    Daffodils.PNG

    Toutes ces jonquilles qui illuminent le sous-bois autour de la maison, toutes celles qui fleurissent dans les plates-bandes m'ont remis en mémoire une poésie anglaise que j'avais étudiée au lycée... en 5°, 4°, 3° je ne me souviens plus exactement... mais la musique des mots de ce poème est restée gravée à jamais.

    The daffodils

    I wandered lonely as a cloud
    That floats on high o’er vales and hills,
    When all at once I saw a crowd,
    A host, of golden daffodils ;
    Beside the lake, beneath the trees.
    Fluttering and dancing in the breeze.

    Continuous as the stars that shine
    And twinkle on the milky way,
    They stretched in never-ending line
    Along the margin of a bay :
    Ten thousand saw I at a glance,
    Tossing their heads in sprightly dance.

    The waves beside them danced ; but they
    Out-did the sparkling waves in glee :
    A poet could not but be gay

    In such a jocund company :
    I gazed – and gazed – but little thought
    What wealth the show to me had brought :

    For oft, when on my couch I lie
    In vacant or in pensive mood,
    They flash upon that inward eye
    Which is the bliss of solitude ;
    And then my heart with pleasure fills,
    And dances with the daffodils.

     William WORDSWORTH

    (1770 – 1850)

    Les Jonquilles

    J’errais solitaire comme un nuage
    Qui flotte au-dessus des vallées et des monts,
    Quand tout-à-coup je vis une nuée,
    Une foule de jonquilles dorées ;
    À côté du lac, sous les branches,
    Battant des ailes et dansant dans la brise.

    Drues comme les étoiles qui brillent
    Et scintillent sur la Voie lactée,
    Elles s’étendaient en une ligne sans fin
    Le long du rivage d’une baie :
    J’en vis dix mille d’un coup d’œil,
    Agitant la tête en une danse enjouée.

    Les vagues dansaient à leurs côtés ; mais
    Elles surpassaient les vagues étincelantes en allégresse :
    Un poète ne pouvait qu’être gai,

    En une telle compagnie :
    Je les contemplais, les contemplais mais pensais peu
    Au présent qu’elles m’apportaient :

    Car souvent, quand je m’allonge dans mon lit,
    L’esprit rêveur ou pensif,
    Elles viennent illuminer ma vie intérieure
    Qui est la béatitude de la solitude ;
    Et mon cœur alors, s’emplit de plaisir
    Et danse avec les jonquilles.

     

    Traduction de Catherine RÉAULT-CROSNIER


    « La science de gouverner est toute dans l'art de dorer les pilules. Adolphe ThiersCitations pleine lune »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    1
    Samedi 19 Mars 2011 à 00:15
    Agnès

    Comme quoi ce que l'on a appris par coeur, dans notre jeunesse est bien enfoui et un élélment le fait ressortir. Bonne fin de semaine. Bises

    2
    Samedi 19 Mars 2011 à 08:58
    dalinele

    danse avec les jonquilles... je découvre un poète... pour la vidéo de Desproges, j'ai un souci, mon ordi se déconnecte quand je veux regarder des vidéos.. il faut que je parle de ça au chef de l'ordi! 

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    3
    Samedi 19 Mars 2011 à 16:22
    Liza

    Belle poséie, merci Benissa, bisous

    4
    Samedi 19 Mars 2011 à 17:40
    nath

    c'est vraiment joli cet endroit c'est chez toi ? bisou fleuris nath p

    5
    Dimanche 20 Mars 2011 à 09:19
    Joseph Guégan

    Ah ! l'époque où l'on apprenait les poésies en anglais !! je me souviens avoir appris du Lord Byron mais je serai bien incapable de savoir de quelle poésie il s'agissait.
    Bon dimanche.

    6
    Dimanche 20 Mars 2011 à 10:16
    Mina/Jacqueline

    je sais que tu consacres toujours une page à la poésie...mais en ce moment...qu'est ce qu'on en a besoin.....alors merci!

    Bises romaines

    7
    Lundi 21 Mars 2011 à 11:34
    apsara

    Daffodils????je ne sais pourquoi mais en classe ce nom anglais me mettait en joie!!!

    sans doute parce qu'il est marrant à prononcer et aussi parce que ce sont des fleurs printanières,d'un jaune éblouissant et pleines de charme!!!elles me font penser à des grandes blondes dégingandées et heureuse de vivre!!

    Merci pour ce très beau poème que je ne connaissais pas!

    Bon lundi ensoleillé

    beezoo

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :