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Samedi poésie: Si j'en crois mon espérance M. Lermontov
Je continue avec vous à découvrir les grands noms de la poésie russe.
Mikhaïl Iouriévitch LERMONTOV avait pour surnom: le père du Caucase.
Né dans une famille noble, il est élevé en grande partie par sa grand-mère car sa mère, puis son père, décèdent dans son enfance et son adolescence.
Il lit Pouchkine, Byron, Hugo et écrit, parallèlement à son activité d'officier des hussards.
La mort dramatique de Pouchkine tué dans un duel lui inspire un poème dans lequel il évoque des circonstances louches de cet événement.
Lui même périra quelques années plus tard dans les mêmes circonstances. On dit que le duel se serait déroulé au bord d'un précipice afin que la chute soit mortelle à la moindre blessure.
Lermontov aurait tiré en l'air tandis que son adversaire le visait en plein coeur.
Voici deux courts poèmes:
Femme pensive - Marguerite Rodriguez,
peinture blanche et pastels secs
sur papier préalablement peint à l'acrylique
Si j’en crois mon espérance.
Non, si j’en crois mon espérance,
J'attends un meilleur avenir.
Je serai malgré la distance
Près de vous par le souvenir.
Errant sur un autre rivage,
De loin je vous suivrai,
Et sur vous si grondait l’orage,
Rappelez-moi, je reviendrai.---===ooo0ooo===---
Oh ! non, ce n'est pas toi que j'aime avec ardeur,
L'éclat de ta beauté ne m'éblouit plus guère,
Mais je chéris en toi mon ancienne douleur,
Ma jeunesse perdue et qui me reste chère.
Si je plonge parfois mon regard dans le tien,
Et si sur toi mes yeux viennent errer sans cesse,
Si je m'absorbe ainsi dans de longs entretiens,
Non, ce n'est pas à toi que mon âme s'adresse.
Mais je parle à l'amie émouvante d'antan,
Je cherche en ton visage une image secrète,
Le feu des yeux éteints dans ton regard vivant,
Sur ta bouche, une bouche à tout jamais muette ...
Mikhaïl Iouriévitch LERMONTOV (1814 - 1841)
Tags : ton, lermontov, esperance, crois, mere
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Commentaires
de beaux poèmes profondément romantiques!et ses prénomscomme je les aime!ils chantent dans mon âme!
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dis autrement, dans les souvenirs déchirants ce n'est pas à l'utre que l'on pense , mais à soi centre de l'Univers ? Ce poème me laisse pensive . En quelques mots sonder si profond dans l'âme humaine !!!