-
Samedi poésie: Sibilla Aleramo
Puisque je suis en Sicile, j'ai souhaité vous proposer un poème italien écrit par une femme:
Mais oui, toujours
Je sens que je souris,
Attendrie,
Il y a de la pudeur et une grâce puérile,
Dans le sentiment qui m’envahit,
Seule,
Frémissement imprévu,
Ô lumière à travers les branches bourgeonnantes,
Soirée qui approche du printemps,
Je sens que je souris,
Attendrie,
Tant la vie est pure, tant elle est légère
et présente,
Avec elle aussi son sentiment de chaste vertu,
Riant,
D’une heure qui revient, revient, mais oui, toujours
D’une heure suspendue,
Ô si neuve.
Ma si, sempre
Sento che sorrido,
intenerita,
c'è pudore e c'è grazia puerile
in questo che m'investe,
sola,
tremore improvviso,
oh luce tra le rame gemmate,
sera che avvicini la primavera,
sento che sorrido,
intenerita,
cosi tersa cosi lieve e presente
la vita,
con un suo senso anch'essa di casto bene,
ridente,
di un'ora che torna, torna, ma si, sempre
di un'ora sospesa,
oh nuova !de Sibilla Aleràmo à Dino Campana, Ce voyage nous l’appelions amour, Lettres 1916-1918, Anatolia, Éditions du Rocher, 2003, Edition et introduction de Bruna Conti. Traduit de l’italien par Béatrice Vierne.
Tags : che, sens, presente, aleramo, intenerita
-
Commentaires
la Sicile t'inspire bien il me semble;merci pour ce poème que je ne connaisais pas!
belles découvertes
beezoo
L'amour inspire...mais lorsqu'on est poète...c'est sublime!!
merci pour ce clin d'oeil à mon pays d'adoption!! je crois que le beau temps vous a accompagnés...j'attends avec impatience tes impressions!!!
Bises romaines
Ajouter un commentaire
J'espère que tu profites bien. Beau texte merci Bises