C'est dans le superbe édifice de l'Hôtel-Dieu-le-Comte (première moitié du XVIII° s.), ancien hôpital resté en fonction jusqu'en 1988 que se situe tout naturellement l'apothicairerie où l'on pouvait trouver tous les remèdes nécessaires aux soins des malades.

Précédée d'u jardin où poussent des plantes officinales, cette apothicairerie est considérée comme l'une des plus belles de France et la collection qu'elle contient est classé au patrimoine national. Elle se compose de deux pièces.

Dans la premiére, la salle de stockage, les  murs couverts de rayonnages de bois datant de Louis XIV, on remarque un bel escalier qui se déplace sur galets de cuivre ce qui permettait d'accéder aux récipients quelle que soit la hauteur de l'étagère.

Des piluliers, des flacons en porcelaine ou en verre, une douzaine d'albarelli (pots à pharmacie) du XVIII° s. et 240 faïences garnissent les rayonnages.

On ne compte pas moins de 319 silènes cylindriques (creusées dans du bois) ou rectangulaires en bois peint de divers motifs et comportant un cartouche où est écrit le nom du contenu.

Ces silènes sont des boites qui contenaient toutes sortes de produits plus ou moins mystérieux: essences précieuses, baumes, ambre gris, musc, civette, tablettes d'yeux d'écrevisses, poudre de guttele, chair de vipère, poudre de momie et autre esprit volatile de corne de cerf...

On peut aussi voir d'admirables mortiers de bronze datant des XVI° et XVII° s.

Et de la vaisselle en étain qui servait aux malades.

Une fontaine à Thériaque trône dans un angle: elle était destinée à recevoir diverses substances: sirop, vin miel y compris fonds de potions et autres invendus qui, bien mélangés servaient à tout soigner. 

L'ancien laboratoire qui existait dans la pièce voicine est aménagé en petit musée présentant des faïences pharmaceutiques en provenance de divers pays d'Europe.

Des vitrines exposent des objets servant à la pratique des médecins ainsi que des livres anciens.

Dans l'une des vitrines une maquette d'apothicairerie datant au XIX° s. 

On peut aussi y admirer des reliquaires: à gauche châsse de St Barthélémy en cuivre doré de 1520 - à droite châsse de Ste Marguerite en bois doré XVIII:

Vase de pharmacie avec tête d'Esculape dieu de la médecine chez les romains:

Deux pièces seulement, mais qui regorgent de détails à découvrir, de recettes de remèdes à vous donner la nausée et que vous refuseriez d'avaler de crainte d'être empoisonné, mais qui voisinnent avec le joli nom des simples utilisées autrefois par nos grand-mères et bon nombre d'épices qui sont d'actualité dans nos cuisine.

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