• 220px-Maneki-neko-ja.jpgLes réflexions des uns et des autres ici ou sur Facebook m'ont encore fait réfléchir et me donnent l'occasion d'affiner ma conception du bonheur.

    Les petits plaisirs dont je parle comme autant de petits poids pour faire pencher la balance de ma vie du côté positif ne signifie pas pour moi que c'est une succession de petits bonheurs qui suffit à rendre heureux. 

    Non, c'est plus profond que cela.

    Le bonheur (et c'est là qu'intervient pour moi la notion de "volonté") c'est de réussir à faire le lien entre ces petits plaisirs, de réussir à les prolonger de façon à créer entre ces différents petits moments de béatitude, un état permanent et durable de bien-être. De ne pas laisser les soucis, les chagrins prendre le dessus et perturber cet équilibre harmonieux, mais de s'en servir pour devenir plus fort en se disant que si on a surmonté cela on pourra en surmonter encore.

    C'est cela qui est difficile, mais le bonheur est à ce prix.

    Je ne pense pas non plus que le bonheur se résume à l'absence de soucis ou de problèmes... ce serait trop facile! et puis cela évoque une notion de passivité alors que l'on devrait être acteur de son bonheur.

     Ce qui correspond un peu à la phrase du philosophe Alain: "On n'aime guère un bonheur qui vous tombe, on veut l'avoir fait". Celui que l'on se bâtit malgré l'adversité me semble en effet avoir plus de valeur et a de meilleures chances de durer quoiqu'il arrive, parce que l'on sait le prix de ce que l'on a fait pour y parvenir.


    AGNÈS pose la question de l'optimisme et du pessimisme dans l'accession au bonheur. Il est sûrement plus facile à l'optimiste qu'au pessimiste de réussir à être heureux, car le pessimiste se gâche le plaisir par des pensées négatives.

    Je ne parle pas de l'optimiste béat que les mauvais coups du sort pourraient finir par ébranler, mais de l'optimiste lucide qui est parfaitement conscient que tout n'est pas rose dans la vie mais à décidé de faire avec! Le véritable optimiste a la tête dans les rêves, mais les pieds dans la réalité ce qui lui évite beaucoup de désillusions.  Un optimiste aime la vie telle qu'elle est. Un beau texte chez Agnès pour illustrer ce sujet, vous pouvez le lire ICI.

     

    MEDIADISC parle de stress: non pas seulement celui dû au travail, à la vie qui nous surmène, mais aussi au stress causé par l'angoisse de perdre ce que nous avons.

    Là est bien le problème: en plus du stress causé par le travail et nos soucis, nous nous créons du stress supplémentaire en nous mettant nous même la pression sur des tas de sujets, pour des tas de raisons.

    Face au stress, il est parfois tout simplement bon de lâcher prise... chose que certains n'imaginent même pas faire alors que cela peut s'avérer nécessaire. J'ai  trouvé très juste à ce propos chez Littorine un texte de Hakim Bey  à lire ICI

    Je vous renvoie à l'un de ses articles que Mediadisc me signale en commentaire:

     

    260px-Manekineko4pattes.JPGJe ne suis pas d'accord avec la phrase mise en exergue. Les insouciants ne peuvent être heureux que de façon passagère... ils seront bien vite rattrapés par la réalité.

    Or, pour être heureux, il me paraît qu'il faut avoir conscience et accepter que RIEN n'est acquis dans la vie: ni la fortune, ni la santé, ni l'amour... En être conscient permet de savourer avec sérénité ce que l'on a.

    Il me parle aussi de nostalgie. La nostalgie est faite de regrets... d'un pays où l'on avait des attaches, d'un milieu auquel on n'appartient plus, d'un genre de vie que l'on menait avec plaisir, d'amitiés que l'on a perdues, bref, d'un passé qui ne reviendra jamais.   Toutes choses que j'ai vécues puisque je suis née de l'autre côté de la Méditerranée y passant, dans 2 pays magnifiques, une petite enfance et une adolescence extraordinaires,  pleines d'insouciance justement, inconsciente de la chance que j'avais et que je mesure à sa juste valeur aujourd'hui.

    Mais je cite à nouveau cette autre phrase de Gide: "Rien n'empêche le bonheur comme le souvenir du bonheur". Alors je ne suis pas nostalgique, non. J'ai de merveilleux souvenirs ce sont des trésors qui m'appartiennent, mais je suis une femme d'ici et de maintenant voire de demain, surtout pas d'hier....

    Être capable de fleurir là où le sort nous a plantés ou transplantés, ne pas vouloir toujours plus car nous n'aurons jamais TOUT, ne pas en demander trop: "Le grand obstacle au bonheur est de s'attendre à un trop grand bonheur" Fontenelle.

    Il y a vraiment matière à réflexion avec toutes ces citations qui se complètent.

    Que chacun y trouve la ligne de conduite qu'il souhaite... pour entrevoir le bonheur et merci à toutes et tous pour vos commentaires sur ce sujet.


    Illustrations Maneki Neko ou chat de la fortune au Japon. (source Wikipedia)




    5 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique